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Bayou-Rousseau : l’épilogue
La faute à Rousseau, encore… La cellule chargée par le parti vert EELV d’enquêter sur les accusations portées contre Julien Bayou clôt son enquête. Ni la compagne de l’ancien président du parti, ni personne d’autre, n’ont témoigné devant elle : faute de plaignante, ou d’un quelconque témoignage, la cellule met donc fin à son enquête. Malgré le caractère quelque peu sibyllin du communiqué d’EELV, on croit donc comprendre que rien d’illégal et de tangible ne peut être reproché à Bayou et qu’il bénéficie de ce qu’en justice, on appellerait un non-lieu.
On se souvient que ces accusations, après une courte mention dans Le Figaro, avaient été soudain étalées en place publique par Sandrine Rousseau au cours d’une émission de France 5. Cette déclaration, appuyées sur le témoignage de la compagne de Bayou, sans aucune enquête ni défense contradictoire, avait déclenché un hourvari médiatique et conduit à la mise en retrait du député de la direction d’EELV, lequel avait clamé son innocence, plaidé une affaire privée dénuée de tout acte pénalement répréhensible et affirmé qu’il ne fallait pas confondre « féminisme et maccarthysme ». Sandrine Rousseau avait peu après refusé toute forme de rétractation ou de regret. Au terme d’une enquête fouillée, Libération avait encore révélé que Bayou vivait depuis trois ans « sous la pression d’un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations ». Sandrine Rousseau avait aussitôt qualifié le papier de Libé de « problématique ».
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Ainsi, quatre mois durant, Bayou a dû vivre sous le coup d’accusation publiques infamantes initiées par Sandrine Rousseau, qui aboutissent à la clôture du dossier par la cellule d’EELV, justement saisie, sans qu’un seul élément ne soit retenu contre lui. On devine dès lors que l’activisme de Sandrine Rousseau sur ce dossier reposait avant tout sur ses propres convictions, appliquées sans preuve ni réflexion sérieuse à un cas individuel mal instruit, au nom de la maxime selon laquelle « le privé est politique ». Généralement peu avare d’interventions tonitruantes à tout propos sur les réseaux ou à la télévision, Sandrine Rousseau, depuis l’annonce de la cellule d’EELV, est restée étrangement muette sur le sujet. On aurait pourtant trouvé intérêt à ce qu’elle commente son propre comportement, qu’on peut juger, pour être aimable, quelque peu « problématique ».
Crédit photo : Journal L'Union