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Bonne année, la gauche ? - Lettre politique #47
Bonne année à toutes celles et tous ceux qui me font l’amitié de lire cette lettre. En dépit des circonstances, ces vœux s’imposent, sincères, chaleureux et teintés d’espoir. Après tout, on peut difficilement faire plus mal en 2021 qu’en 2020… Avec une question en filigrane : bonne année pour la gauche ?
Ces douze mois, n’en doutons pas, seront très politiques. Dans un an, nous serons dans la dernière ligne droite de la présidentielle. Quand sonnera la cloche du sprint final, beaucoup de choses auront changé, qu’on ne devine guère aujourd’hui. Il vaut mieux, d’ailleurs. Dans la configuration actuelle, la gauche est favorite pour la lanterne rouge, rose ou verte. Des sondages qui la placent à moins d’un tiers de voix, un programme à construire, une unité à trouver, un ou une candidate à désigner, dans la mesure où on voit mal tout le monde se rallier sur un coup de sifflet au seul Jean-Luc Mélenchon. Le brouillard est d’autant plus épais qu’il y manque, comme on dit, « l’incarnation », même si certains – ou certaine – s’avancent à pas comptés. L’affaire s’éclaircira à l’automne.
Avant cela, n’y aurait-il rien à faire ? Faudrait-il se contenter d’attendre l’arme au pied qu’une personnalité providentielle se saisisse de ce drapeau aujourd’hui en berne ? Notre association « Les Engagé.e.s » a pris le pari inverse. Plutôt que de d’attendre Godot, elle a rallié près de 6000 soutiens et travaillé d’arrache-pied. Avant la fin janvier, elle publiera une première plateforme de propositions, élaborée par quelque 300 personnes réparties en une quinzaine de groupes de travail et validée par notre assemblée générale. Il s’agit de renouveler le projet de la gauche de l’action – celle qui veut gouverner – en abordant de front les questions du nouveau siècle : la réforme de la démocratie, la transition écologique, la lutte pour le progrès social et l’emploi, et quelques autres…
Nous organiserons aussi, le 7 février (si les conditions sanitaires ne nous obligent pas à reporter), un premier rassemblement de la gauche destiné à resserrer les liens, à examiner convergences et divergences, à enclencher un mécanisme d’unité par le débat d’idées, auquel nous nous sommes dédiés.
Renouveau, unité : ce sont les deux conditions préalables à la renaissance d’une gauche d’avenir, qui rende l’espoir à tous ceux qui veulent une société plus juste, plus respectueuse de la planète, et plus libre. S’ils se retrouvent sur un projet, s’ils se mobilisent, ils seront majoritaires.