- Le mouvement
- Le Lab de la social-démocratie
- Nos publications
- Actualités
- Evénements passés
- Adhérer
La décentralisation n’existerait pas sans la gauche. Elle a été un moyen de renforcement de la confiance entre l’Etat, dépositaire des valeurs de la Nation et de la République, et les collectivités territoriales, acteurs essentiels de la vitalité des territoires et du lien social.
L’approfondissement de la décentralisation peut aujourd’hui apparaître comme une réponse nécessaire à la défiance d’une partie de la population envers les « élites » et une administration parfois jugée trop lointaine ou opaque. Il faut repenser l’organisation territoriale, en renforçant les structures intercommunales, la France se distinguant nettement par son éclatement communal.
Le pouvoir normatif des collectivités territoriales et, en particulier, des régions constituera un autre palier de la décentralisation. Mais il ne peut être renforcé au détriment de l’équité entre les territoires, en ayant pour conséquence soit l’aggravation des inégalités territoriales, soit les déficits budgétaires des collectivités territoriales. Une nouvelle réforme de la décentralisation, quoique ambitieuse, doit donc d’abord être sociale, en proposant des mécanismes de péréquation et de compensation, sans pour autant nier la différenciation territoriale (c’est-à-dire des transferts asymétriques de compétences).
Une réforme ou une poursuite de la décentralisation doit ainsi s’accompagner d’une lutte contre les inégalités, voire les fractures territoriales.
Le développement équitable des collectivités locales passe d’abord par une prise de conscience du sentiment d’abandon présent sur certains territoires. La concentration des activités économiques dans les grandes métropoles régionales et la disparition des services publics ont dévitalisé progressivement les zones rurales et périurbaines. Le mouvement des « gilets jaunes » a été un révélateur de cette dévitalisation.
Pour assurer la cohésion nationale, nous devons garantir à chacun la possibilité de se déplacer et d’accéder aux services essentiels. La solidarité entre métropoles et périphéries doit être repensée autour de la notion de bassin de vie.