La lettre du Lab de la social-démocratie #1

Le Lab de la social-démocratie | 06 Novembre 2022

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Le Lab de la social-démocratie est une nouvelle association créée le 13 octobre dernier par les trois associations Les Engagé.e.s, Inventer à Gauche et Nouvelle Sociétésur la base d’une analyse et d’une volonté communes : pour relever les défis du 21ème siècle, il n’est pas d’autre projet possible que celui d’une social-démocratie réinventée. Il faut maîtriser l’économie de marché, organiser la mutation écologique en jetant les bases d’une société du bien-être, mettre en œuvre l’égalité réelle, organiser l’intervention directe des citoyennes et des citoyens dans la marche des affaires publiques, avancer vers une Europe unie qui joue tout son rôle sur le nouvel échiquier géopolitique. En un mot, il faut mettre en œuvre une politique sociale-démocrate neuve et imaginative.

Présidé par les responsables des trois associations fondatrices, Laurent Joffrin, Michel Destot et Jean-Christophe Cambadélis, le Lab de la social-démocratie a pour premier but de jeter les bases doctrinales de ce projet social-démocrate, à travers un « programme fondamental » dont l’élaboration collective aboutira à un premier texte en 2023.

Après une conférence de presse de lancement le 13 octobre relayée par la presse (Le Monde, Libération), s’est tenue la première assemblée générale de l’association le 26 octobre. Elle a réuni près de 150 participants. Les statuts ont été adoptés à l’unanimité des membres présents et un premier organigramme a été arrêté.

Le Lab s’est depuis largement exprimé sur l’actualité, à travers une tribune sur l’Europe, une lettre ouverte au Gouvernement sur l’enjeu du pouvoir d’achat, des salaires et de l’inflation et un communiqué de presse sur l’affaire « Lola ». Et le travail de fond a été engagé autour des 6 "chantiers de la social-démocratie" autour de 6 "questions" » : la question morale, la question éducative et sociale, la question écologique, la question économique, la question républicaine et démocratique, la question internationale et européenne.

Une journée de débat public aura lieu le 26 novembre à Cergy, avec nos amis de Télémaque et de l’association "Rendez les doléances !", autour de trois questions clés : Croissance, décroissance, sobriété / Universalisme et identités / Europe et protections.

 


CONFERENCE DE PRESSE DE LANCEMENT

Conférence de presse du 13/10/2022

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Nos trois associations - Les Engagé.e.s, Inventer à Gauche et Nouvelle Société - créent aujourd’hui Le Lab de la social-démocratie.

Nous croyons en effet qu’une autre gauche est possible, une gauche audacieuse et responsable, une gauche républicaine, écologique et décentralisatrice, une gauche du travail et de l’émancipation, une gauche européenne et patriote, une gauche qui conjugue justice sociale et redressement économique, une gauche qui voit dans l’universalisme le moyen de lutter contre toutes les discriminations.

En un mot, une gauche qui refonde, rénove, réinvente la social-démocratie en France.

Cette social-démocratie réinventée se situe dans le vaste mouvement mondial de renouveau de la gauche de gouvernement, qu’on voit se développer, dans toutes ses variantes, en Espagne et au Portugal aussi bien qu’en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Scandinavie, au sein du Parti démocrate américain, ou encore en Nouvelle Zélande ou en Amérique latine et dont il faut analyser les succès comme les échecs ou les insuffisances.

C’est pour mener cette réflexion de fond autour d’un projet de transformation sociale crédible que nos trois associations – Les Engagé.e.s, Inventer à Gauche et Nouvelle Société - créent aujourd’hui Le Lab de la social-démocratie.

Pour relever les défis du 21ème siècle, en effet, il n’est pas d’autre projet possible que celui d’une social-démocratie réinventée. Il faut maîtriser l’économie de marché, organiser la mutation écologique en jetant les bases d’une société du bien-être, mettre en œuvre l’égalité réelle, organiser l’intervention directe des citoyennes et des citoyens dans la marche des affaires publiques, avancer vers une Europe unie qui joue tout son rôle sur le nouvel échiquier géopolitique. Il faut faire confiance à la raison, à la science, à l’industrie tout en repensant les rapports de l’humanité avec la nature, pour donner un contenu neuf à l’idée de progrès. En un mot, il faut mettre en œuvre une politique social-démocrate neuve et imaginative.

Présidé par les responsables des trois associations fondatrices, Laurent Joffrin, Michel Destot et Jean-Christophe Cambadélis, le Lab de la social-démocratie a pour premier but de jeter les bases doctrinales de ce projet social-démocrate, à travers un "programme fondamental" dont l’élaboration collective aboutira à un premier texte en 2023.

Parallèlement, le Lab interviendra régulièrement sur l’actualité et développera des propositions sur les questions les plus sensibles à gauche, la sobriété et la croissance, la réponse universaliste à la fragmentation communautaire, l’Europe de la défense, l’insécurité, l’immigration, etc.

Dans l’esprit des fondateurs, la création du Lab n’est qu’une étape. Nous appelons les clubs, les cercles de réflexion, les associations de la gauche réformiste et, plus largement, toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans les principes d’une gauche rationnelle, républicaine et écologique, à travailler avec nous. L’espace politique qui va de Macron à Mélenchon doit être reconstruit, en commençant par le commencement, c’est-à-dire par les idées.

Telle est la tâche que nous nous assignons, contribuer à fonder une social-démocratie à la française, pour rééquilibrer la gauche et lui permettre, à terme, de gouverner de nouveau.

Dans les semaines qui viennent, nous commencerons à mettre en œuvre notre programme de travail :

  • Réunion fondatrice du Lab de la social-démocratie, adoption des statuts, de l’organigramme et du programme de travail
  • Journée de débat public le 26 novembre à Cergy, avec nos amis de Télémaque et de l’association "Rendez les doléances !", autour de trois questions clés : Croissance, décroissance, sobriété / Europe et protections / Universalisme et identités
  • Travail sur le "Programme fondamental" par groupes de travail thématiques et régionaux.
  • Publication au fil de l’eau du texte du "Programme fondamental" destiné à donner une base doctrinale à notre action

       

           Laurent Joffrin       Michel Destot       Jean-Christophe Cambadélis

 


PREMIERE AG ET ORGANISATION DES INSTANCES

Procès-verbal de l’AG du Lab de la social-démocratie du 26/10/2022

Convoquée par les présidents des trois associations constitutives (Les Engagé.e.s, Inventer à gauche, Nouvelle Société), l’Assemblée générale de l’association Le Lab de la social-démocratie s’est tenue en visio-conférence le mercredi 26 octobre 2022 à 18h sous la présidence de Farida Belkhir assistée d’Adrien Fontana. Cette as- semblée générale a rassemblé, en cumulé, près de 150 participants.

Après avoir remercié les participants, la présidence ouvre la séance en rappelant l’ordre du jour dont la vocation est de présenter les objectifs, les statuts et l’organisation du « Lab de la social-démocratie », ainsi que les « chantiers de la social-démocratie ».

1/ Les co-présidents (Laurent Joffrin, Michel Destot, Jean-Chris- tophe Cambadélis) rappellent dans leurs propos introductifs que l’actualité témoigne de la nécessité de (re)fonder une doctrine social-démocrate reposant d’une part sur un travail de fond, dont le programme fondamental constituera la matérialisation et, d’autre part, sur une dynamique d’élargissement inclusive (autres associations, militants de gauche, élus locaux) se reconnaissant dans la démarche social-démocrate.

2/ L’organisation juridique (association loi de 1901) et opérationnelle (une AG, un bureau et un CA) du Lab de la social-démocratie est ensuite présentée. Au terme de cette présentation, les statuts de l’association sont adoptés à l’unanimité des membres présents.

3/ L’organigramme du Lab est présenté. Trois demandes sont exprimées par les participants :

  1. Rééquilibrer dans le sens de la parité femme/homme la composition des instances de l’association. Des initiatives seront prises dans le sens de ce rééquilibrage en tenant compte des disponibilités : à date, on compte seulement 18 femmes parmi les 116 personnes inscrites dans les 6 ateliers constituant les « chantiers de la social-démocratie ». Parmi les actions proposées, l’animation (ou la co-animation) des « chantiers de la social-démocratie » pourra être assurée par une femme ;

  2. Veiller à une représentation générationnelle et géographique équilibrée au sein des instances de l’association. S’agissant de l’équilibre générationnel, il est notamment rappelé que les 4 porte-parole ont été désignés avec le souci de faire émerger une nouvelle génération. Les plus jeunes sont également invités à s’investir dans le pilotage des 6 ateliers thématiques constituant les « chantiers de la social-démocratie » ;

  3. Créer une fonction au sein du bureau chargée de faire le lien avec la société civile. Cette proposition sera examinée.

Orga Lab

4/ Patrick Vieu présente ensuite la méthode des 6 ateliers accueillant les "chantiers de la social-démocratie". Les chantiers s’organiseront autour de 6 « questions fondamentales » déclinées en 21 problématiques. Au total, 36 thématiques ont été identifiées. Lancés sans attendre, ils se poursuivront jusqu’à la fin du printemps 2023.

La séance est levée à 20h30.

 


LES DIFFERENTES COMMUNICATION DES DERNIERES SEMAINES

Tribune sur l'Europe publiée dans Le Monde le 6/10/2022

L’Union européenne doit avancer vers l’union politique. Un impératif qui concerne au premier chef la gauche, soulignent, dans une tribune au "Monde", l’historien Alain Bergounioux, les anciens élus socialistes Jean-Christophe Cambadélis et Michel Destot, et Laurent Joffrin, ancien directeur de "Libération".

> Voici le lien vers la tribune (Le Monde - 6/10/2022) : 
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/10/06/l-histoire-nous-lance-un-defi-mener-a-bien-une-troisieme-refondation-de-l-europe_6144619_3232.html

Extrait :

“Beaucoup d’Européens le pressentent : la guerre en Ukraine ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire de l’Union. La guerre entre Etats fait son désastreux retour sur le continent, quand nous pensions qu’elle était devenue impossible. Elle concerne des puissances dotées de l’arme nucléaire, ce qui lui donne un écho mondial. Elle s’ajoute aux autres grands défis internationaux, au premier rang desquels le dérèglement climatique.

Au fil des crises récentes, l’Union européenne a démontré sa résilience : elle a gardé sa cohésion face au Brexit, elle a résisté à la pandémie de Covid-19, elle a mis en œuvre un plan de relance commun pour prévenir la récession, elle a mutualisé une partie de sa dette pour éviter la crise financière, elle a opposé un front uni à l’agression russe en Ukraine. Ces réactions spontanées montrent, si besoin en était, que c’est en restant unie et solidaire qu’elle pourra affronter les défis à venir.

La victoire récente de coalitions nationalistes et xénophobes, en Suède et en Italie, aussi inquiétantes qu’elles puissent être, ne change pas, ou pas encore, cette donne essentielle : les partis vainqueurs ont mis en veilleuse leur rhétorique anti-européenne et ne prévoient pas de quitter l’Union, ni même l’euro, pour la bonne rai- son que leur économie perdrait trop à cette rupture. Si bien que l’impératif commun aux peuples européens demeure : avancer hardiment dans la voie d’une union politique.

Elargissement vers l’Est

Cet impératif concerne au premier chef la gauche européenne. L’unité politique du continent est au cœur de son identité. Le socialisme, depuis l’origine, est un internationalisme. Certes, un débat traverse depuis longtemps, et traverse toujours, les partis socialistes, sociaux-démocrates ou travaillistes : faut-il accepter une Europe qui ne serait pas socialiste ? Mais l’expérience montre que ce sont les compromis successifs qui ont fait progresser l’Union dans un sens social et écologique : pour se détacher de la prégnance du néolibéralisme, nous avons besoin de plus de coopération politique et non de moins. C’est ce qui fait la ligne de partage entre une gauche qui cultive le souverainisme national et une autre qui veut une souveraineté européenne.

Pour cette raison, il faut à tout prix saisir la perche tendue par le chancelier Olaf Scholz. Ses propositions (formulées le 29 août, lors d’un discours à Prague) en faveur d’un élargissement de l’Union vers l’est et d’un renforcement de la « souveraineté européenne » marquent un tournant dans la politique allemande. [...]”

 

Salaires, inflation ... Pour une conférence patronat - syndicats - gouvernement

Lettre ouverte au gouvernement publiée dans le Huffington Post le 22/10/2022

Dans cette lettre ouverte au gouvernement, Jean-Christophe Cambadélis, Laurent Joffrin et Michel Destot appellent à une « conférence nationale tripartite ».

La méthode Macron-Borne en matière de salaires ? Une inertie autoritaire. Chacun voyait bien, au printemps dernier, que le paysage social changeait radicalement. Pour la première fois depuis au moins quarante ans, l’inflation revenait en force, amputant de plu- sieurs points le pouvoir d’achat des salariés français (qui forment la grande majorité de la population). Le salaire réel progressait jusque-là péniblement de 1% par an en moyenne ; en un an, à cause de l’inflation liée à la guerre en Ukraine qui a entraîné une augmentation du coût de l’énergie et de certaines matières premières, il au- rait reculé de sept années si rien n’avait été fait. Plutôt que d’affronter l’obstacle avec une vision d’ensemble, le gouvernement a laissé le patronat négocier dans certains secteurs uniquement, tout en prodiguant des encouragements verbaux à la hausse des salaires. Puis, voyant que la réaction sociale risquait de contrecarrer son attentisme, notamment dans les raffineries, il a raidi son attitude et recouru à la réquisition. Inertie autoritaire...

Il y a pourtant une autre voie, plus sociale, plus démocratique, plus rationnelle : celle de la social-démocratie contemporaine. Plutôt que de jouer le laissez-faire salarial, en vertu d’un libéralisme qui reste la boussole de la macronie, il faut marquer solennellement l’entrée dans une nouvelle ère en convoquant une conférence nationale tripartite – patronat-syndicats-gouvernement - pour définir une ligne d’action commune face à l’inflation et tâcher de répondre aux questions qui se posent désormais. Par quel moyen compenser les pertes de pouvoir d’achat ? Comment limiter les disparités entre grands groupes prospères qui sont en mesure de redistribuer à leurs salariés tout en stabilisant leurs prix et en supportant les hausses de taux d’intérêt et PME qui le sont nettement moins ? Faut-il instaurer, ou non, une forme d’échelle mobile des salaires, plus juste socialement mais qui risque de déclencher une spirale inflationniste, les hausses de salaires étant répercutées dans les prix et ainsi de suite ? Faut-il adopter une politique monétaire restrictive pour calmer la hausse des prix comme vient de le faire la Banque centrale européenne en augmentant de 1,25% ses taux directeurs, au risque de provoquer une récession et une hausse brutale du chômage alors que l’infla- tion a une origine exogène à notre économie (guerre en Ukraine) ? Etc.

Dans cette discussion, l’État doit indiquer sa stratégie propre, en précisant l’évolution qu’il compte imprimer à la rémunération de ses propres agents, en équilibrant sérieux budgétaire et justice sociale, en un mot, montrer l’exemple. Cette conférence nationale offre l’occasion d’un exercice de lucidité collective et de consultation démocratique des « corps intermédiaires », bien plus concret que le vaste et fumeux « grand débat » organisé à la suite du mouvement des gilets jaunes. Le patronat sera réticent ou fermé, certains syndicats claqueront la porte ? Peut-être. Mais cette conférence traitera d’une question sensible et immédiate qui touche tous les citoyens ou presque ; elle élèvera la conscience collective et, à tout le moins, popularisera un diagnostic commun, à défaut de trouver un consensus. Ou bien – pourquoi pas ? - aboutira à un compromis à la fois réaliste et favorable aux salariés les plus modestes. Au lieu de quoi, on assiste à un mauvais théâtre où les coups de menton du gouvernement répondent aux incantations de la gauche radicale, où la grève menée par la CGT risque désormais de se terminer dans l’amertume, tandis que le gouvernement se targuera d’avoir main- tenu « l’autorité de l’État ».

La méthode sociale-démocrate a été maintes fois utilisée en Europe, souvent avec succès, ou bien sous le quinquennat Hollande avec Jean-Marc Ayrault, par deux fois au moins, et avec des résultats tangibles. Elle consiste à faire vivre la démocratie sociale, à faire fond sur la responsabilité des corps intermédiaires, à donner aux salariés en lutte un débouché national. Il est encore temps de réagir et de réunir patronat et syndicats autour d’une table de négociation.

Et il est aussi impératif de s’accorder sur une règle simple : quand un accord a été signé par des syndicats majoritaires dans une entreprise, il est du sens de la responsabilité des autres, minoritaires, de le respect- er. Mardi dernier, l’Élysée commémorait le quarantième anniversaire de la mort de Pierre Mendès-France, qui croyait lui aussi à la démocratie sociale et à l’intelligence collective. La présidence a maintenant la pos- sibilité de lui rendre un réel hommage, en allant, cette fois, au-delà du symbole.

 

Communiqué de presse du 24/10/2022 - Affaire Lola

Affaire Lola : Le retour à la dignité impose la dissolution immédiate des groupes et milices d’extrême droite qui se sont créés.

Jean-Christophe Cambadelis, Laurent Joffrin et Michel Destot, co-Présidents du Lab de la social-démocratie demandent au Gouvernement d’assurer sans délai le retour au calme et à la dignité.

Le crime abominable qui a été commis doit être condamné avec la plus grande fermeté. La justice doit effectuer son travail avec force.

Mais les parents de la petite Lola, victime de cette horreur, ont demandé à être respectés et que cessent toutes les récupérations politiques.

Malgré cela, des milices d’extrême droite se sont formées pour procéder à des manifestations violentes et honteuses. Des slogans abjects, "immigré assassin", "migrants assassins" ont été scandés à plusieurs endroits dans le pays et sur les réseaux sociaux.

Le Lab de la social-démocratie s’étonne que le ministre de l’Intérieur fasse preuve de laxisme à l’endroit de ces groupes fascisants.

L’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure permet la dissolution de ces organisations et milices, par décret en Conseil des ministres. L’utilisation de cette disposition, issue d’une loi de 1936, tout un symbole, est impérative pour retrouver le calme nécessaire au respect de la douleur et de la peine de la famille.

 


LES CHANTIERS DU LAB

Les "chantiers de la social-démocratie" sont organisés autour de 6 "questions" :

  • La question morale
  • La question éducative et sociale
  • La question écologique
  • La question économique
  • La question républicaine et démocratique
  • La question internationale et européenne

Chaque "question" comprend des thématiques numérotées, élaborées sous la forme d’une série d’interrogations. Au total, le document comprend 36 thématiques regroupées en 21 problématiques. Ces problématiques ont pour caractéristiques d’être :

  • structurantes – elles nous obligent à nous interroger sur le type de société que nous voulons défendre,
  • ouvertes – elles appellent un questionnement, un débat, bref elles ne vont pas de soi ;
  • discriminantes – elles nous obligent à préciser ce qui, sur le plan des principes et des valeurs, nous identifie et nous sépare d’autres courants ou sensibilités à gauche.

Les travaux sur les thématiques ont vocation à préparer un futur "programme fondamental" qui pourra, le moment venu, servir de socle doctrinal pour un futur programme politique.
La réflexion théorique est plus que jamais nécessaire à la refondation politique. À ceux qui ne voient dans cette entreprise qu’une occupation oiseuse loin des réalités et des nécessités de l’action, nous répondons que dans un moment historique où les idées semblent avoir déserté le champ politique, l’engagement politique lui-même exige que nous mettions les événements à distance. Et c’est au con- traire l’enfermement dans la conjoncture qui empêche de la penser et par conséquent d’y répondre.

Nous renouons ainsi avec la tradition des fondateurs du socialisme qui ne concevaient pas l’action sans l’acte de penser et pour qui le combat politique ne s’éclairait et ne trouvait sa justification ultime qu’à la lumière des idées. Eux ne séparaient pas la pratique de la théorie parce qu’ils savaient que pour enrayer le mécanisme des inégalités, il faut en comprendre les ressorts. Ils savaient que le combat pour la justice est tout ensemble affaire d’intelligence et de courage.