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La redevance TV ne doit pas être supprimée

Les Engagé.e.s | 22 Mars 2022

Certains candidats envisagent de remettre en cause la redevance audiovisuelle.

Pour rappel, il s’agit d’un impôt de 138 €/foyer en métropole (88€ en outre-mer). Elle n’est due qu’en cas de détention d’un téléviseur ou appareil assimilé.

Son rendement, de 3,7 Md€, permet de financer l’Audiovisuel public (dont 2,4Md€ pour FTV, 0,3Md€ pour Arte).

Nous estimons au contraire qu’elle doit être confortée, car elle est la garantie d’un Audiovisuel public indépendant, libre et de qualité.

Certes, on peut avancer que nos compatriotes payent moins pour avoir accès à Netflix (120€/an) ou Amazon prime vidéo (49€/an).

Mais un Audiovisuel public, c’est fondamental. Cela permet de disposer d’une offre audiovisuelle qui aille là où le secteur privé (chaînes linéaires ou services de vidéos à la demande par abonnement) ne va pas, c’est-à-dire là où il n’y a pas de rentabilité immédiate : documentaires de création, émissions politiques y compris en régions, émissions religieuses du dimanche, diffusion de cinéma patrimonial, émissions éducatives.

Cela garantit aussi une information indépendante des intérêts de grands groupes privés même s’il faut bien sûr aussi un audiovisuel privé. 

Tous ces programmes sont essentiels à notre cohésion, à notre vivre ensemble. L’audiovisuel public a été un point de repère pendant la crise sanitaire et les différents confinements.

Nos voisins, le Royaume-Uni avec la BBC, l’Italie avec la Rai, disposent aussi d’un Audiovisuel public.

L’intérêt de la redevance c’est d’éviter que les chaînes publiques soient financées par deux alternatives insatisfaisantes :

  • Soit par le « tout publicitaire », faute de financement public, qui représente sur les chaînes privés un effort demandé au spectateur, placé dans le rôle d’un consommateur.
  • Soit par des dotations budgétaires de l’Etat (proposition d’E. Macron) négociée chaque année au moment du vote de la loi de finances, ce qui créée une incertitude et limite l’indépendance : comment s’autoriser impertinence et liberté de ton vis-à-vis du Gouvernement dont son avenir dépend ? 

Si l’on est mécontent de l’audiovisuel public, on peut avoir un débat national, pour décider ce que l’on attend de lui, et qui est consigné ensuite dans un contrat d’objectif. Mais la suppression serait grave pour notre société.

Les Engagé.e.s

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