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Le Monde - "La gauche peut encore gagner en 2022 !" : la tribune de Laurent Joffrin
Laurent Joffrin : "La gauche peut encore gagner en 2022"
Le créateur de la plate-forme politique Engageons-nous estime, dans une tribune au « Monde », que la gauche peut remporter la prochaine présidentielle si elle parvient à faire émerger une candidature crédible cet été.
Tribune. Message pour ces légions maussades qui peuplent aujourd’hui la gauche française. Vous, les désabusés, les découragés, les abattus, les cafardeux, les déprimés et les broyeurs de noir, vous avez tort : la gauche peut encore gagner en 2022.
Bien sûr, vous êtes déprimés par les sondages. Au total, pas plus d’un quart de l’électorat se prononce pour l’un ou l’une de ses candidats ou candidates. Jean-Luc Mélenchon, qui poursuit son rêve de rupture dégagiste ? 11 %. Anne Hidalgo, la maire de Paris qui a suscité un espoir et pourrait représenter ensemble écologistes et socialistes : entre 6 et 9 %. Yannick Jadot, l’écolo réaliste qui caresse la même ambition ? Dans les mêmes eaux. Arnaud Montebourg, qui veut jeter un pont avec une certaine droite souverainiste : 4 %. Quant aux autres, putatifs ou potentiels. Seule une union entre réformistes et écologistes (selon IPSOS) se hisse autour de 15 %, ce qui ne suffit pas. A côté de ces scores étriqués, Macron est toujours autour de 23 %, et Marine Le Pen caracole à 27 % au premier tour.
Mais ce sont des évaluations circonstancielles. Dix-huit mois avant l’échéance, rien n’a jamais été prévu, sinon la victoire de favoris qui ont mordu la poussière : Giscard ou Rocard en 1980, Barre en 1987, Balladur en 1994, Jospin en 2001, Sarkozy et Strauss-Kahn en 2011, Juppé puis Fillon en 2016, tous battus ensuite.
Macron, favori de 2021, échappe-t-il à la règle ? Rien ne permet de l’affirmer. Un nouveau paysage est apparu depuis deux ans, sur lequel la crise du Covid-19 a jeté une lumière crue et qui réhabilite les idées les plus classiques de la gauche. Partout, l’Etat revient en force ; partout, on cherche secours auprès des gouvernements ; partout, on invoque les valeurs de solidarité, d’égalité, de protection et de sauvegarde de la planète. La domination du laisser-faire vacille, rejetée par les peuples qui en ont assez d’être exposés à la concurrence de tous contre tous, d’être sacrifiés aux intérêts d’une minorité privilégiée.
Découvrir la suite de la tribune ici.