Les propositions du candidat sur son projet sur l’éducation ont été présentées ces derniers jours, celles-ci ont de quoi surprendre, elles montrent une vision fausse de l’école, qui s’appuie sur deux fantasmes rétrogrades : le passéisme “c’était mieux avant”, et le repli “on est ici chez nous”.

1- La fin du collège unique et la création de classes par niveau : le « collège unique » datant de 1975, cette proposition nous ramène plus de 50 ans en arrière. Les difficultés des collèges sont réelles et les comparaisons internationales montrent que tous les pays font face à une hétérogénéité des acquis de leurs élèves. Zemmour suggère que c’est par le tri, la séparation, la ségrégation des élèves que nous résoudrons ces problèmes. Or c’est la question des élèves faibles qui doit être l‘objet de toutes les attentions. La solution repose sur une diminution des effectifs des élèves dans le premier degré.

2- Bannir l’apprentissage de l’anglais du primaire, pour se consacrer au français et au calcul. Or le temps consacré à l’anglais qui sur le cycle primaire représente un maximum de 70 heures. La suppression de cet enseignement soi-disant nuisible à l’acquisition des savoirs fondamentaux ne règlera pas le problème du lire, écrire, compter, en fin de cycle. Les études montrent que l’apprentissage d’une langue très jeune favorise la compréhension de toutes les autres matières en préparant à ce que les spécialistes appellent les compétences métacognitives. En Italie, aux Pays bas, en Autriche, en Norvège, en Finlande on apprend l’Anglais dès les 1ères années du primaire.

3- Renommer le ministère de l’éducation en ministère de l’instruction publique : il y a bien une fois où le terme ”éducation nationale” a été remplacé par “instruction publique”. C’était en 1940, sous Vichy.

*chanson M Sardou

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