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Sans une meilleure distribution du « pouvoir d’agir social », impossible de bâtir une nouvelle alliance progressiste entre classes populaires et classes moyennes. Pour y parvenir, il faut d’abord définir une politique de l’égalité. Elle est d’autant plus urgente que la première caractéristique de la mondialisation actuelle, c’est précisément l’accroissement des inégalités au sein des sociétés développées, qui affaiblit les démocraties et favorise les tentations populistes ou autoritaires.
Cette politique de l’égalité a au moins cinq points d’application :
- Une meilleure protection des travailleurs, grâce à un code du travail rehaussé et modernisé. La classe salariale est désormais éclatée et elle sera inévitablement soumise à des reconversions massives liées à la fois à l’évolution du marché et à l’impératif écologique, que la crise en cours va accentuer de manière dramatique.
- La question de la réforme des retraites, écartée depuis la crise, pourra être traitée, en tenant compte de la nécessité d’avoir un système soutenable et acceptable.
- Un État-providence personnalisé : les services publics de demain devront s’adapter à des conditions diverses, à des situations individuelles différentes, en démontrant qu’ils prennent en compte l’infinie variété des statuts sociaux et témoignent avant tout de la considération envers les citoyens, dont aucun ne doit se sentir délaissé ou abandonné.
- Le pouvoir des travailleurs dans l’entreprise. Il faut lutter contre la « souffrance au travail », contre la dépossession des salariés qui se sentent ramenés à condition de simples pions, par un rééquilibrage du pouvoir dans l’entreprise. Une solution consiste à accroître de manière substantielle la représentation des salariés dans les organes de surveillance de l’entreprise (conseils d’administration ou de surveillance). Une autre repose sur la généralisation progressive de la responsabilité sociale, territoriale et écologique de l’entreprise. Le salarié retrouve un sens à son action quand il participe à une œuvre collective socialement respectable, utile à son territoire et soucieuse de la planète. Ces objectifs ne sont pas forcément contraires à l’intérêt économique de l’entreprise, et même aux intérêts spécifiques des actionnaires. Une entreprise incivique risque de nuire à sa réputation, de rebuter les consommateurs et, au bout du compte, de faire de mauvaises affaires.
- Une politique de santé axée sur la prévention. La crise du coronavirus aura mis en lumière les risques liés au surpoids ou au diabète. La France connaît également une surmortalité masculine entre 55 et 65 ans. Ce sont des hommes qui ne profitent pas de leur retraite, des femmes qui se retrouvent veuves bien trop tôt. Protéger les Français c’est aussi leur assurer à tous un droit à la santé ainsi qu’un suivi régulier, qui permette de détecter les facteurs de risques.