CULTURE

La redevance TV ne doit pas être supprimée

Les Engagé.e.s | 01 Avr. 2021

Certains candidats, à droite et à l’extrême droite, envisagent de remettre en cause la redevance audiovisuelle.

 

Pour rappel, il s’agit d’un impôt de 138 €/foyer en métropole (88€ en outre-mer). Elle n’est due qu’en cas de détention d’un téléviseur ou appareil assimilé.

Son rendement, de 3,7 Md€, permet de financer l’Audiovisuel public (dont 2,4Md€ pour FTV, 0,3Md€ pour Arte).

Nous estimons au contraire qu’elle doit être confortée, car elle est la garantie d’un Audiovisuel public libre et de qualité.

Certes, On peut avancer que nos compatriotes payent moins pour avoir accès à Netflix (120€/an) ou Amazon prime vidéo (49€/an).

Mais un Audiovisuel public, c’est fondamental. Cela permet de disposer d’une offre audiovisuelle qui aille là où le secteur privé (chaînes linéaires ou services de vidéos à la demande par abonnement) ne va pas, c’est-à-dire là où il n’y a pas de rentabilité immédiate : documentaires de création, émissions politiques y compris en régions, émissions religieuses du dimanche, diffusion de cinéma patrimonial, émissions éducatives.

Tous ces programmes sont essentiels à notre cohésion, à notre vivre ensemble. L’audiovisuel public a été un point de repère pendant la crise sanitaire et les différents confinements.

Nos voisins, le Royaume-Uni avec la BBC, l’Italie avec la Rai, disposent aussi d’un Audiovisuel public.

L’intérêt de la redevance c’est d’éviter que les chaînes publiques soient financées par le « tout publicitaire » qui représente sur les chaînes privés un effort demandé au spectateur, placé dans le rôle d’un consommateur.

Si l’on est mécontent de l’audiovisuel public, on peut avoir un débat national, pour décider ce que l’on attend de lui, et qui est consigné ensuite dans un contrat d’objectif. Mais la suppression serait grave pour notre société.

 

Un débat doit en revanche être engagé sur l’assiette de cette redevance.

Les recettes de la redevance ne sont pas toujours dynamiques, notamment parce que de moins en moins de foyers regardent la télévision sur un téléviseur classique.

L’un des enjeux est donc d’assurer plus de neutralité à cette taxe afin qu’elle repose identiquement sur les technologies permettant de recevoir la télévision. C’est aussi un enjeu d’équité fiscale.

 


Le « Rapport Bergé », remis en octobre 2018, proposait ainsi l’instauration d’une contribution universelle à l’audiovisuel public, forfaitaire par foyer.

Les Engagé.e.s

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